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CERIEC: Tester des solutions concrètes pour la circularité

Le travail des agents et des agentes de changement se déroule souvent de manière isolée. Cependant, pour faire progresser l’économie circulaire plus efficacement, avec une approche durable et équitable, nous devons aborder les enjeux sous tous leurs angles, à travers toute la chaîne de valeur.

Nous avons discuté avec Daniel Normandin, Directeur du CERIEC et Directeur exécutif du RRECQ, de la manière dont les laboratoires d’accélération  et les projets d’expérimentation qui en découlent mènent à des solutions concrètes, testées sur le terrain, pour accélérer la transition du Québec : un modèle pouvant être reproduit partout en Amérique du Nord.

Comment le CERIEC et le RRECQ soutiennent-ils l’écosystème d’innovation du Québec et font-ils progresser l’économie circulaire ? 

Basé à l’École de technologie supérieure (ÉTS), une école d’ingénieurs située à Montréal, le CERIEC est un centre de recherche dont les membres-chercheur.euse.s sont issu.e.s de tous les domaines du génie. Au CERIEC, l’innovation est intimement liée à son principal dispositif de recherche appelé « laboratoires d’accélération sectoriels en économie circulaire », lequel repose sur le concept de « laboratoires vivants ». En vertu de cette approche, les expert.e.s du CERIEC mobilisent et animent des acteur.trice.s clés d’un secteur donné dans la totalité de sa chaîne de valeur. 

De concert avec des chercheur.euse.s de diverses disciplines et sous la supervision des expert.e.s du CERIEC, les acteur.trice.s concerné.e.s développent une vision commune de ce même secteur « plus circulaire » à l’horizon de 2040. Les barrières et les freins à cette vision sont ensuite co-identifiés et les solutions pour lever ces freins sont cocréées avec l’ensemble des parties prenantes. 

Ces solutions sont testées sur le terrain via des projets d’expérimentation. Elles peuvent être technologiques, règlementaires ou autres. Les connaissances ainsi générées sont, tout au long du processus, transférées vers les utilisateurs et accessibles en fin de projet sur une plateforme ouverte. 

Trois secteurs sont actuellement investis via ce dispositif, soit les secteurs de la construction, des systèmes alimentaires et des textiles. L’ensemble de ces labs constitue un écosystème appelé « ELEC » (Écosystème de laboratoires d’accélération en économie circulaire). D’autres secteurs économiques clés seront également abordés au cours des mois et des années à venir.

Pour sa part, le RRECQ regroupe plus de 300 chercheuses et chercheur.euse.s universitaires et collégiaux.ales membres issu.e.s de plus d’une soixantaine de disciplines, provenant du Québec, mais également d’universités hors Québec et hors Canada. 

Reconnu comme étant le plus important réseau de recherche interdisciplinaire en économie circulaire au monde (selon la Fondation britannique Ellen MacArthur) et soutenu par les Fonds de recherche du Québec, le réseau met en œuvre une programmation de recherche innovante, qui repose sur treize thématiques et projets structurants. 

Ces thématiques et projets visent à parfaire le système de production – consommation que constitue l’économie circulaire sous tous ses angles, afin de le rendre plus opérationnalisable, plus durable, plus performant, plus juste et plus équitable. 

À travers ses appels à projets, ses colloques scientifiques et ses activités de maillage et de transfert, le RRECQ favorise les chocs d’idées et les initiatives inter et transdisciplinaires conduisant à des avancées pour la transition.

Quels avantages uniques offre le paysage d’innovation du Québec pour favoriser des solutions d’économie circulaire, et comment ces forces peuvent-elles être exploitées pour soutenir des solutions au-delà des frontières québécoises ?

Ayant débuté sa transition circulaire en 2014, le Québec fait office de pionnier en Amérique du Nord. C’est le milieu académique qui a fait office de bougie d’allumage pour le mouvement et, rapidement, des acteurs stratégiques, issus des milieux industriels, associatifs, environnementaux, gouvernementaux et académiques se sont ralliés, au sein d’une initiative appelée « Pôle québécois de concertation en économie circulaire », dont l’objectif est de définir et de contribuer à mettre en place les conditions favorables à la transition. 

Cette mobilisation multisectorielle et interdisciplinaire unique a permis de jeter les bases d’une transformation systémique du modèle économique québécois. Regroupant plus d’une vingtaine d’acteurs, le Pôle sert à la fois de groupe de rétroaction pour le milieu académique, et de courroie de transmission des connaissances issues du milieu académique vers les milieux preneurs. 

L’approche résolument horizontale, la coopération, l’établissement de partenariats innovants, durables, et la pollinisation croisée des idées représentent des éléments clés de la transition québécoise. Le modèle d’un pôle de concertation est tout à fait réplicable à l’échelle du Canada et au-delà. Il en est de même pour les labs d’accélération développés au Québec. 

Enfin, le RRECQ, par sa taille et le nombre de disciplines représentées, est unique au monde.

Comment le CERIEC et le RRECQ collaborent-ils avec les entreprises, le milieu académique et les gouvernements pour développer des solutions circulaires au Québec ?

Le CERIEC et le RRECQ participent aux commissions publiques pour définir les feuilles de route gouvernementales, qu’elles soient provinciales ou régionales, de même que les législations relatives à l’économie circulaire. Les deux organisations mobilisent les entreprises, le milieu académique et les gouvernements afin de prendre part à leurs activités de recherche-action.

Le déploiement de l’économie circulaire requiert une approche systémique et la collaboration inédite des parties prenantes. C’est dans cet esprit que l’ELEC est mis en œuvre. La méthodologie d’animation de ses labs permet d’établir des objectifs communs, des méthodes, des outils et des indicateurs spécifiques. 

Au fil des ateliers menés par l’équipe de l’ELEC, les parties prenantes mobilisées apprennent à travailler ensemble, à imaginer et à cocréer des solutions qui répondent aux préoccupations des secteurs investis et aux besoins du terrain.

Le RRECQ, à l’interface entre recherche et société, consulte et mobilise les savoirs d’une variété de parties prenantes afin d’orienter ses recherches et de faire en sorte que les résultats de ses travaux soient bien orientés sur les besoins de la société en matière de transition.

De quelle manière l’Écosystème de laboratoires d’accélération du CERIEC permet-il d’obtenir des résultats innovants concrets favorables à la transition ?

Financé par Desjardins et par le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), le Lab construction, premier laboratoire d’accélération du CERIEC lancé en 2021, a mobilisé plus de 300 personnes issues de plus de 125 organisations. Les ateliers, qui se sont déroulés sur 12 mois, et les projets d’expérimentation qui ont suivi sur 24 mois, ont permis de cocréer 17 solutions concrètes, testées sur le terrain à travers 19 projets. 

Parmi ceux-ci, mentionnons un projet de réemploi de matériaux issus de la déconstruction de bâtiments en Gaspésie, un projet de rénovation circulaire d’un duplex, un projet d’intégration de granulats bitumineux recyclés dans des travaux routiers.

Pouvez-vous partager des exemples de projets du RRECQ qui soutiennent les milieux preneurs dans leur transition ?

Le RRECQ a contribué au financement de plusieurs outils pratiques pour les milieux économiques. Les professeures Cécile Fonrouge et Amina Lamghari, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, ont développé un outil et une stratégie d’analyse des données ouvertes permettant à une organisation de créer un nouveau modèle d’affaires circulaire ou de parfaire son modèle circulaire existant. 

Le professeur François Labelle, de la même université, s’est penché sur un outil en ligne qui permet aux PME de prendre conscience des pratiques de circularité qu’elles peuvent adopter, des retombées positives qui en découlent, d’obtenir une évaluation de leur niveau de maturité sur le sujet, et surtout d’être dirigées vers d’autres PME qui leur ressemblent et qui sont championnes en la matière : l’Indice de circularité des PME 4.0

Le professeur Marc Journeault, de l’Université Laval, cotitulaire du RRECQ, a codéveloppé, avec des collègues du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI), un guide à l’attention des entreprises, afin qu’elles puissent réaliser une analyse des coûts de leurs flux de matières (ACFM).

Plusieurs autres projets financés par le RRECQ ont permis de développer de nouveaux matériaux circulaires, par exemple : une matière première recyclable infusée de métaux pour l’impression 3D, un écobéton à base d’agrégats en fibres textiles recyclées, un matériau composite polymère (PLA) biosourcé comprenant des particules de coquille d’œuf.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les efforts du RRECQ pour développer une feuille de route à long terme pour l’économie circulaire au Québec ?

La transition vers un modèle économique différent nécessite de profonds changements qui ne seront durables qu’avec une transformation informée, débattue et, surtout, choisie. C’est en réponse à ce constat que le RRECQ a lancé le projet prospectif et participatif de Feuille de route pour la transition vers une économie circulaire de la société québécoise 2025 – 2050.

À l’échelle mondiale, de nombreuses feuilles de route en économie circulaire ont émergé ces dernières années. Parmi ces initiatives, au Québec, figure la feuille de route gouvernementale en économie circulaire 2024-2028, celles de la Montérégie, des Laurentides, de Sherbrooke, de Montréal et de la Communauté métropolitaine de Québec. 

Ces feuilles de route, élaborées dans un esprit de cocréation, soulignent l’importance des synergies entre les acteur.trice.s locaux.ales pour réussir une transition, en s’adaptant aux particularités de chaque territoire.

La feuille de route du RRECQ vise, quant à elle, à connecter l’ensemble des initiatives. Elle constitue un guide souple pour orienter les actions sur le terrain. Elle n’impose pas d’actions précises, mais reflète la vision collective d’un avenir circulaire. 

Les savoirs mobilisés, les jalons prioritaires à franchir et leurs interactions, ainsi que des exemples d’initiatives inspirantes et des meilleures pratiques, forment un ensemble de repères essentiels. 

Pour cette raison, le RRECQ a mobilisé dans sa démarche plus de 250 personnes d’horizons variés pour imaginer ensemble une vision, ainsi qu’une cinquantaine d’expert.e.s pour définir les 67 jalons à atteindre entre 2025 et 2050 afin de relier le présent au futur souhaité.

En regardant vers l’avenir, quels sont vos espoirs pour l’économie circulaire au Canada au cours de la prochaine décennie, et comment vos organisations envisagent-elles de contribuer à cette vision ? 

En 2021, des expert.e.s du Conseil des académies canadiennes ont publié le rapport Un tournant décisif analysant ce qu’est l’économie circulaire, comment elle fonctionne et comment elle pourrait profiter au Canada. Nous espérons que le gouvernement fédéral s’en inspire et qu’il élabore et mette en œuvre une feuille de route pouvant mobiliser l’ensemble des provinces et territoires canadiens. 

Le RRECQ et le CERIEC s’engagent à poursuivre et à intensifier leurs collaborations avec les décideurs, les milieux preneurs et les collègues des universités hors Québec afin de faire du Canada un chef de file nord-américain en matière d’économie circulaire.

Cet article a été co-écrit par Émilie Chiasson, Conseillère en communication.

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Canada Plastics Pact: Eliminating Plastic Waste & Pollution

From flexible plastic bags to single-use jugs, plastics are completely embedded in our everyday lives. This pervasiveness has led to plastic waste ending up in our landfills, oceans, and bodies — a problem that can’t be stopped by one organization alone. Luckily, there’s a network for the job.

We spoke with Cher Mereweather, Managing Director of the Canada Plastics Pact, about how this organization’s collaborative efforts are keeping the right plastics in the economy and all plastics out of people, animals, and nature. 

How does the Canada Plastics Pact (CPP) bring together diverse stakeholders to create a circular economy for plastics?

What attracts industry, associations, government, academia, and nonprofits to the Canada Plastics Pact is its vision: to eliminate plastic waste and pollution in Canada. We all know that no single organization or sector can solve the plastic crisis alone. 

Plastics are ubiquitous, complex, and completely embedded in our value chains. Eliminating plastic waste and pollution presents significant challenges, including complex material design, insufficient reuse and recycling infrastructure, limited end markets for recycled materials, and the lack of harmonized approaches across Canada. To solve these challenges, it will require a mobilization of leaders and experts across sectors — that’s where the CPP steps in.

Take, for example, the challenges surrounding the recycling of film and flexible plastic packaging. Flexibles account for 41% of plastic packaging generated in Canada but only about 4% of it gets recycled. To address this issue, we established our Flexibles Working Group and brought together experts to lead it. In 2023, we released a shared action plan focused on addressing the complexities of flexible plastic packaging and outlined the steps needed.

Through this work, a key challenge identified with flexible packaging is the use of multi-layer materials. A typical flexible plastic package, such as a bag of nuts, can consist of up to nine different layers of material. Our Golden Design Rules for Plastics Packaging — nine design rules focused on improving the recyclability of plastic packaging — calls for moving to a single, or “mono-material.” 

So, while it can still have multiple layers, they are all of the same material, making it easier to capture and recycle. We’ve shared guidance on how to make this transition, and in 2024, alongside the U.S. Plastics Pact, we co-hosted an exclusive knowledge series to identify innovative ways to address some of the technical challenges in transitioning to mono-material flexibles and films.

Our Flexibles Group is one of 10 Working Groups at the CPP bringing together diverse expertise to tackle the barriers and challenges in areas such as source reduction, packaging redesign, reuse systems, recycled content, policy and infrastructure, and data transparency, to name a few.

At CPP, our goals are ambitious because the stakes are high. With landfills overflowing, plastic gyres swirling in our oceans, and microplastics infiltrating the air, water, and our bodies, we need collective action, innovation, and collaboration. 

Our hands-on approach ensures that Partners don’t just talk about solutions — they implement them. Being part of the Pact means committing to action and accountability. It’s about showing up to collaboratively create change, leveraging and learning from each partner’s strengths, and measuring progress transparently.

Can you share a success story where collaboration within the CPP led to measurable impact for reducing plastic waste?

When I joined the CPP in early 2023, the organization was starting to lay the foundational groundwork needed to build momentum. With several valuable tools and guides developed, there was also a growing need to deliver tangible, on-the-ground impact. To address this, we launched our Accelerators, starting with a focus on Reuse in early 2024.

This initiative identified existing reuse and refill solutions and brought together companies, investors, and government funding to scale them. 

Partially funded by Environment and Climate Change Canada, this initiative invested in EcoTank Canada and Canadian Tire Corporation (CTC) to expand bulk windshield washer dispensers across Ontario and Québec, and in Friendlier to scale reusable packaging at post-secondary education campuses in Ontario and British Columbia.

CTC and EcoTank’s source reduction initiative aims to significantly reduce the use of single-use windshield washer fluid jugs, which previously accounted for over 6 million units of plastic annually, or 800,000 kg of high-density polyethylene (HDPE) plastic. 

Every jug avoided through these dispensers not only reduces plastic waste but also extends producer responsibility (EPR) fees, giving companies more incentive to cut plastic use and switch to reusable systems where it makes sense. With the support of CPP’s Reuse Accelerator, CTC added another 20+ dispensers to Canadian Tire Gas+ gas bars in Ontario and Québec in 2024.

Meanwhile, Friendlier’s efforts to scale reusable packaging have already diverted more than 142,000 kg of plastic waste through the reuse of over 2.4 million food packages. They set out to convert 50% of southern Ontario campuses, but with the desire for reuse in other provinces, their scope has extended Canada-wide, with a goal to convert 10 additional campuses and to increase product offerings at locations where Friendlier is already operating.

How does the CPP align with global strategies for circularity in plastics?

The CPP is an active participant in the Plastics Pact Network, convened by the Ellen MacArthur Foundation and the Waste and Resource Action Programme (WRAP). We are among 13 Plastics Pacts, which unite over 900 businesses, governments, and organizations to drive regional efforts to tackle plastic waste and pollution. The latest data from 2022 shows that the combined efforts of this network have prevented the use of over 2.2 million tonnes of virgin plastic, with some Pact countries tripling recycled content rates in plastic packaging.

Like every Pact, we have worked alongside our Partners to establish a national roadmap toward a circular economy for plastics. This includes providing knowledge and guidance, piloting and scaling innovative solutions to ensure the right plastics stay in the economy and all plastics stay out of people, animals, and nature.

While we’ve made significant strides within our region, tackling this global challenge requires collaboration across borders. Given our proximity to and close economic ties with the United States, we maintain strong alignment with the U.S. Plastics Pact. Looking ahead, we are planning to work with the U.S. Plastics Pact on initiatives focused on the elimination of unnecessary and problematic plastics to drive greater impact at scale in the North American market.

We have also worked with the Consumer Goods Forum’s Plastic Waste Coalition of Action on implementing a Canadianized version of the Golden Design Rules for Plastic Packaging. 

Each Pact works to break down silos in their own regions and then brings the learnings to the network to advance our shared vision. Given the effectiveness of the Plastic Pact Network, we also see ourselves as being instrumental in the execution of the Global Plastics Treaty — an international agreement to address plastic pollution — once finalized.  

What is the biggest challenge to working with a diversity of stakeholders across the entire plastics value chain?

The biggest challenge is aligning the many different priorities, perspectives, and goals. While we share a common purpose and vision, creating a circular economy for plastics doesn’t have a silver bullet solution. Everyone — from producers and manufacturers to retailers, policymakers, and recyclers — views the issues through their own lens. 

But this challenge is also our greatest asset. Breaking down silos enables us to bring together these diverse viewpoints to experiment with and develop innovative solutions that no single company or organization could identify, tackle, or scale on its own. 

The CPP works to find common ground while respecting the unique roles each stakeholder plays. By working collaboratively, we can address the complex issues and the tensions that exist while minimizing the unintended consequences so that the work we’re doing is practical and has a lasting positive impact.

What are your key priorities and focus areas over the next ten years?

From the outset, we understood that reaching the ambitious goals would require large-scale collaboration and innovation. Working toward the targets set by the Ellen MacArthur Foundation has provided us with deeper insights into what it will take to achieve them in a Canadian context.

At the heart of this effort is the need for a shared vision for Canada — a unified path toward a circular economy for plastics. This involves collaboratively setting the agenda and aligning on design principles so that we are reducing virgin plastic, eliminating unnecessary and problematic plastics, scaling reuse/refill systems, innovating the plastics we do need to be recyclable, and increasing the use of post-consumer recycled content.

The next phase of our journey — our Roadmap to 2035 — is the product of a major collaborative effort from across our Partnership. This evolving document, to be launched in 2025, charts Canada’s path to a circular economy for plastic packaging and outlines the critical role CPP will play in driving this transition.

Will we be able to say in the next decade that we’ve eliminated all plastic waste and pollution in Canada? Likely not. What we do know is that we have a clear vision and a committed group of Partners focused on advancing solutions that will keep the right plastics in the economy and all plastics out of people, animals, and nature. 

We know this because the achievements we have made so far would not have been possible without the Pact’s unprecedented collaborative effort to rethink how we use, design, and recover plastics. In other words, we are not just talking about what needs to be done, we are making it happen. We hope you will join us in shaping the future of plastics in Canada.

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